💥QUAND L’AIDANCE VIENT PERCUTER L’ÉQUILIBRE FAMILIAL :👪

S’occuper d’un proche peut resserrer les liens familiaux ou, au contraire, faire naître ou raviver des tensions. On a beau être de la même famille, on n’a pas toujours la même vision des choses. Or de nombreuses décisions doivent être prises pour le bien-être de la personne aidée.

Alors, comment retrouver un équilibre familial satisfaisant ❓️

Il se peut aussi que des tensions existent entre l’aidant et son proche aidé, surtout lorsque la maladie modifie son comportement ou qu’il refuse de l’aide. Dans tous les cas, la situation peut devenir stressante, voire mener à l’épuisement.

Pour y voir plus clair, nous proposons des conseils concrets et invitons les aidants à communiquer, à reconnaître leurs besoins et à fixer des limites.

✅️ Situation n° 1 : certains comportements d’un proche qui vit avec la maladie d’Alzheimer entraînent des conflits

Si les symptômes cognitifs du proche aidé empirent. Certains de ses comportements mènent tout droit à la dispute : il suit partout l’aidant dans la maison, il n’est pas capable d’effectuer des tâches qui paraissent simples, il contraint l’aidant à répéter sans cesse les mêmes consignes. L’aidant a le sentiment que son proche n’écoute pas.

Cette situation engendre du stress, l’aidant se sent démuni, harcelé même, et c’est là que les tensions apparaissent. Même si l’on a beaucoup de patience, être confronté à la maladie, se rendre compte que son conjoint vit avec une maladie dégénérative et qu’il ne va jamais revenir à ses capacités d’avant est très confrontant.

Voici nos conseils : Si l’aidé suit partout son aidant, c’est peut-être qu’il est angoissé et n’est pas capable de l’exprimer. Il n’est pas toujours évident de déterminer quel comportement est imputable à la maladie et lequel ne l’est pas. Il est important de s’informer sur la maladie. Cela va aider à prendre du recul, à mieux comprendre l’évolution de la maladie, ses effets sur le proche aidé et sur l’aidant.

Il important de s’enquérir des prochaines étapes, afin de savoir à quoi s’attendre et mieux se préparer.

Au Nid des Aidants 91, nous sommes dans l’écoute active et on invite les aidants à participer à nos formations. On les accompagne dans la recherche d’astuces utiles.

Déterminer ses limites et ne pas avoir peur de les réévaluer :

L’énergie fluctue, et ainsi que ses capacités. Ce que l’on était capable d’assumer il y a six mois ou un an peut paraître impossible aujourd’hui. C’est tout à fait normal.

Se rappeler que l’on fait de son mieux selon ses capacités et ses contraintes. L’aidant ne doit pas culpabiliser en posant ses limites.

✅️ Situation n° 2 : L’aidant est en désaccord avec ses frères et sœurs sur la façon de prendre soin de son parent.

L’exemple d’une fille qui prend soin d’un parent atteint d’un trouble neurocognitif.

Dans les familles, quand on ne s’entend pas sur les décisions à prendre pour un parent malade, cela peut devenir un vrai casse-tête. Son proche peut-il rester à la maison ou faut-il envisager un hébergement? Qui s’occupe de ses soins? Des finances? Faut-il mettre en place un mandat de protection?

Les jugements peuvent être sources de conflits au sein d’une fratrie. D’un côté, on a l’impression que ses frères et sœurs comptent un peu trop sur nous : “tu as plus de temps, tu ne travailles pas », « tu connais mieux le milieu médical », « tu n’as plus d’enfants à la maison », etc.

De son, côté l’aidante principale trouve que ses frères et sœurs pourraient s’impliquer davantage.

Parfois, ce sont les problèmes non réglés du passé qui ressurgissent et empêchent d’avancer sereinement.

Voici nos conseils : Déterminez ses propres besoins. Prendre le contrôle sur ce que l’on peut offrir, pas sur ce que peuvent faire les autres ou ce que désire son parent malade. Essayez de se mettre à la place de ses frères et sœurs.

Peut-être que sa sœur ne se sent pas capable de faire plus en ce moment, peut-être que son frère n’arrive pas à accepter la maladie de son parent.

Communiquez et exprimez clairement ses attentes à son entourage :

La communication est le premier pas pour apaiser les tensions. Le fait de verbaliser ses besoins permettra à la fratrie de mieux comprendre ce que l’on vit.

Allez chercher du soutien ! 

Si on ne sait pas comment s’y prendre ou si les désaccords sont trop importants, on peut trouver de l’aide auprès d’organismes qui proposent de la médiation ou auprès du procureur de la République pour les questions relatives au mandat de protection.

De l’aide pour retrouver l’équilibre :

La gestion des conflits familiaux est complexe. Si on a l’impression de se trouver dans une impasse, ne pas hésiter, à aller chercher de l’aide, auprès de nos équipes, entre autres.

L’important est de se rappeler que chacun veut ce qu’il y a de mieux pour la personne aidée.

Des ressources – comme – nos groupes de parole ou les entretiens avec notre psychologue offrent un espace bienveillant et sans jugement. Elles sont là pour aider à franchir les étapes, une à la fois, pour aider les aidants à trouver un bon équilibre, toujours dans le respect de ses propres limites.