En France, ils sont pourtant entre 8 et 11 millions à prendre soin d’un proche quotidiennement.
Dans notre société, où les personnes âgées sont de plus en plus nombreux, notre « armada » d’aidants n’a pas fini non plus d’essaimer ses soldats engagés, mais souvent inapparents.
Les proches aidants réalisent chaque jour des miracles. En effet, ils cumulent à la fois les fonctions d’accompagnateurs, cuisinier, infirmier, psychologue, athlète…
Ce qui conduit fatalement à un état d’isolement, de fatigue et de stress qui, tel un trio de vautours, les guettent au détour.
Sans l’apport des aidants, notre système de santé serait inopérant.
Les aidants, composés d’une majorité de femme, font économiser chaque année des milliards à la force publique.
Elles le font au prix de leur carrière et de leur propre santé, physique et mentale. C’est un vrai problème de justice sociale.
Le combat est complexe. Elle le mène étape par étape, jusqu’au bout.
Au printemps dernier, malgré la pandémie, le gouvernement présentait la première loi sur le congés de proche aidant.
Depuis la rentrée, s’en suivait sa politique nationale de soutien aux proches aidants.
C’est le fruit d’un travail en profondeur d’écoute des aidants et de recherche des meilleures pratiques.
Surtout, ce plan ouvre la voie à une véritable reconnaissance des personnes proches aidantes.