đSelon une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2019, les principales difficultĂ©s rencontrĂ©es par les aidants sont le manque de temps âïž (38%) et le dĂ©veloppement d’une đ¶ââïžactivitĂ© physique (32%).
Celles et ceux qui sâoccupent dâaĂźnĂ©s en situation de #dĂ©pendance sont au bord de lâĂ©puisement depuis le dĂ©but de la pandĂ©mie.
Un français sur six :
DĂ©jĂ important, ce pourcentage est amenĂ© Ă croĂźtre au grĂ© dâun vieillissement de la population qui accroĂźt la frĂ©quence des maladies neurodĂ©gĂ©nĂ©ratives. Les proches aidants sâoccupent surtout dâun parent ou beau-parent parfois 20 heures par semaine.
Il existe une grande diversité de situations et de vécus :
Certains vivent avec la personne dĂ©pendante. Tandis que dâautres viennent la visiter le plus souvent possible⊠Voire passent leur temps au tĂ©lĂ©phone Ă gĂ©rer diffĂ©rents problĂšmes.
Les proches aidants ont toutefois un point commun⊠Celui dâavoir vu leur quotidien chamboulĂ© lorsque ce nouveau rĂŽle leur a Ă©tĂ© attribuĂ©. Les sacrifices, nombreux et difficilement mesurables, se sont multipliĂ©s sur les plans financier, professionnel, mĂ©dical et social.
Plusieurs finissent dâailleurs par sâisoler, leur santĂ© physique et mentale se dĂ©gradant Ă petit feu.
Cela affecte en premier lieu leur vie sociale, puis assez rapidement leur vie professionnelle ou leurs projets personnels.
Ensuite, l’Ă©tat d’Ă©puisement joue sur la santĂ© mentale qui est altĂ©rĂ©e par le manque de temps passĂ© pour soi-mĂȘme
Mais pas question pour l’aidant de se laisser aller, câest une bonne satisfaction dâaccompagner son proche dans le dernier chapitre de sa vie.
En majoritĂ©, les aidants se trouvent ĂȘtre des femmes car elles sont davantage susceptibles de faire des sacrifices pour appuyer un proche.
GĂ©nĂ©ralement ĂągĂ©es de 50 Ă 60 ans, elles continuent de travailler tout en sâoccupant de leurs parents fragilisĂ©s et de jeunes adultes encore Ă la maison.
DĂ©marches compliquĂ©es pour lâaide financiĂšre :
Les dispositifs dâaide ne sont pas toujours Ă la hauteur, noyĂ©s qu’ils sont par ce mille-feuille d’acronymes (CCAS, CLIC, DAC…).
Le droit au répit, les prestations financiÚres ou les soins à domicile existent, mais dans les faits, ils ne sont pas systématiquement utilisés, car les démarches pour y avoir droit sont trop complexes.
Câest un systĂšme assez lourd pour des individus peu familiers des services sociaux, surtout, les proches nâaiment pas avouer leurs faiblesses et tiennent le coup jusquâĂ ce quâune crise Ă©clate.
LâĂ©preuve de la pandĂ©mie :
Ă ces difficultĂ©s sâest brutalement superposĂ©e la crise sanitaire, quand les professionnels de la santĂ© intervenant Ă domicile ont cessĂ© de venir et que les programmes de rĂ©pit ont Ă©tĂ© mis sur la glace.
CâĂ©tait un fardeau supplĂ©mentaire. Les proches aidants ont dĂ» effectuer des tĂąches dont ils nâont pas lâhabitude. RĂ©aliser des actes, mĂ©dicaux notamment, habituellement effectuĂ©s par des professionnels. Cela a pu ĂȘtre source de tensions, et dĂ©tĂ©riorer les relations.
La peur de contaminer les aßnés était également présente :
Du jour au lendemain, câĂ©tait un dilemme Ă©thique et Ă©motionnel. Les familles ont dĂ» sâorganiser pour limiter les contacts, se voir uniquement Ă lâextĂ©rieur des maisons, livrer les repas sur le perron.
Impacts sur la santé mentale :
Cette sĂ©paration, brusque et imposĂ©e, a de lourds impacts sur la santĂ© mentale des proches aidants. Leur dĂ©tresse psychologique est immense. Ils sont victimes dâanxiĂ©tĂ©, de dĂ©pression, ils ont eu lâimpression dâavoir manquĂ© une annĂ©e de vie de leurs parents dĂ©jĂ ĂągĂ©s.
Une fois la covid derriĂšre nous, on va oublier ce qui sâest passĂ©. Alors que la dĂ©tresse psychique ne va pas disparaĂźtre. On doit se donner les moyens financiers et humains de la prendre correctement en charge.
ReconnaĂźtre le rĂŽle essentiel des proches aidants :
Ce sont des partenaires du corps mĂ©dical. Surtout Ă lâheure oĂč il y a une pĂ©nurie de main-dâĆuvre dans le secteur.
Il faudrait intĂ©grer davantage les familles au parcours de soins. La covid a mis de lâavant leur importance, mais il reste du chemin Ă faire. On doit maintenant adopter une approche diffĂ©rente. Les mĂ©decins, les infirmiers ne doivent pas prendre de dĂ©cisions Ă la place des familles.
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