Les personnes ayant voyagĂ© en avionđŸ›© savent qu’en cas d’incidentđŸ”„, la premiĂšre consigne Ă  respecter est d’installer le masque đŸ€ż Ă  oxygĂšne sur leur propre visage d’abord. Pour ĂȘtre en mesure d’aider une autre personne, il faut d’abord s’aider soi-mĂȘme.

On se rĂ©veille ⏰ rarement proche aidant du jour au lendemain. Ce rĂŽle devient rĂ©alitĂ© progressivement, Ă  force de prendre soin d’un proche. Les tĂąches et les responsabilitĂ©s auxquelles on n’est pas toujours prĂ©parĂ©s Ă  assumer se multiplient 😌au fil des mois, parfois mĂȘme des annĂ©es 🗓.

Subtilement et parfois sournoisement, les signes de stress đŸ„± et de fatigue prennent de l’ampleur et risquent de nous mener Ă  l’épuisement.

Il est primordial, pour prĂ©server ou amĂ©liorer sa santĂ© psychologique, de se rĂ©server du temps pour soi. Une personne proche aidante a une sĂ©rie de tĂąches quotidiennes et hebdomadaires Ă  abattre, sans parler de la charge mentale, Ă  savoir le fait de se prĂ©occuper de l’autre, de prĂ©voir ses besoins et de planifier en fonction de son bien-ĂȘtre. La nĂ©cessitĂ© pour les personnes aidantes de prendre soin d’elles-mĂȘmes n’est plus Ă  prouver.

Déléguer :

Plusieurs personnes Ă©prouvent de la difficultĂ© Ă  accepter l’idĂ©e de dĂ©lĂ©guer certaines tĂąches, voire de ne plus jouer ce rĂŽle. Cela leur donne l’impression d’abandonner leur proche ou de manquer Ă  leurs engagements.

Par exemple, nombreuses sont celles qui ressentent de la culpabilitĂ© Ă  la suite de l’hĂ©bergement de leur proche. Pour la personne qui a pris soin d’un parent, d’un conjoint ou d’un ami sur une longue pĂ©riode, la transformation de son rĂŽle d’aidant ne se fait pas sans heurt. Pourtant, la transition vers un milieu d’hĂ©bergement ne signifie pas nĂ©cessairement une rupture dans la relation.

Bien que la majoritĂ© des soins quotidiens prodiguĂ©s Ă  un proche soient dorĂ©navant pris en charge par le personnel du milieu d’hĂ©bergement, la personne proche aidante conserve un rĂŽle essentiel de soutien et d’accompagnement Ă  ses cĂŽtĂ©s. Elle peut toujours lui offrir des moments d’échanges de qualitĂ©. Sans compter qu’elle peut l’aider Ă  s’adapter Ă  son nouveau milieu de vie, puisqu’elle connaĂźt bien ses goĂ»ts, ses intĂ©rĂȘts et ses habitudes.

Peu importe que l’hĂ©bergement soit envisagĂ© ou non, la personne proche aidante doit tenir compte de ses besoins et de ses limites, qui peuvent changer au fil du temps, pour rĂ©ajuster si nĂ©cessaire son niveau d’engagement auprĂšs de la personne aidĂ©e.

La plupart des proches aidants avouent gĂ©nĂ©ralement ne pas se sentir en mesure d’offrir trĂšs longtemps encore le mĂȘme degrĂ© de soutien et de soins.

D’oĂč l’importance de rĂ©flĂ©chir Ă  la meilleure façon de prendre soin de soi, de conserver son Ă©quilibre pour pouvoir continuer Ă  prendre soin d’un proche Ă  court, moyen ou long terme (s’accorder du temps pour soi, exprimer ses Ă©motions, prendre soin de sa santĂ© physique et psychologique, rechercher de l’aide, etc.).

Certaines personnes croient que demander de l’aide est un constat d’échec. Il est important de tenter de dĂ©mystifier et de dĂ©construire cette perception. Qu’est-ce qui se cache derriĂšre? Quelles sont les exigences que l’on m’impose? Quelles sont celles que je m’impose?

Ces rĂ©flexions permettent de prendre conscience de son expĂ©rience Ă©motionnelle et de procĂ©der, au besoin, Ă  des rĂ©ajustements. Il faut penser un peu plus Ă  soi sans attendre d’avoir dĂ©passĂ© ses propres limites et de se sentir Ă©puisĂ©.

Accepter et exprimer ses Ă©motions :

Lorsqu’on prend soin d’un ĂȘtre cher au quotidien, il est normal de passer par toute une gamme d’émotions.

On sait que de nombreuses personnes ressentent un inconfort Ă  l’idĂ©e de parler de leurs Ă©motions. Elles peuvent avoir eu l’impression, autrefois, de ne pas avoir Ă©tĂ© entendues ni reconnues dans leurs Ă©motions (dĂ©ni, minimisation, dĂ©nigrement de l’émotion
). Ou encore, elles peuvent associer ça Ă  une expĂ©rience dĂ©sagrĂ©able, accompagnĂ©e ou non de sensations physiques dĂ©stabilisantes (tremblements, serrements au niveau de la poitrine, sensation d’avoir l’estomac nouĂ©, d’avoir un poids sur les Ă©paules, etc.). Cela dit, indĂ©pendamment de la dĂ©tresse Ă©motionnelle et physiologique qui peut ĂȘtre liĂ©e Ă  l’expression de ses Ă©motions, il est largement reconnu qu’il vaut mieux exprimer ses Ă©motions, idĂ©alement dans un cadre sĂ©curitaire (par exemple, auprĂšs d’une personne en qui on a confiance ou un professionnel de la santĂ© qualifiĂ©), que de les garder pour soi. Il est normal de vivre des Ă©motions, quelles qu’elles soient.

Elles doivent ensuite pouvoir s’extĂ©rioriser de façon saine. C’est pourquoi il importe de dĂ©construire les prĂ©jugĂ©s qui empĂȘchent cette extĂ©riorisation.

Bien que nous en ayons peu conscience au quotidien, l’expression de nos Ă©motions est rĂ©gie par plusieurs codes sociaux qui influencent – ou dictent mĂȘme Ă  certains moments – l’intensitĂ© et la forme appropriĂ©es pour le faire ainsi que les contextes dans lesquels le faire.

Peut-on dire alors que les Ă©motions ne sont pas toujours bien acceptĂ©es dans notre sociĂ©tĂ©? Oui, jusqu’à un certain point. Et cela peut teinter nos façons de faire, nous amener Ă  croire que les Ă©motions n’ont pas ou peu d’importance. Heureusement, tant collectivement qu’individuellement, il est possible d’effectuer un travail rĂ©flexif visant Ă  mieux comprendre et Ă  dĂ©construire certaines croyances et certains tabous, le tout afin de faciliter l’expression des Ă©motions et la crĂ©ation d’un espace appropriĂ© pour le faire.

Demander de l’aide :

Le fait de demander de l’aide n’est pas un signe de faiblesse ni un constat d’échec. Bien au contraire, en utilisant les ressources de soutien mises Ă  leur disposition, les personnes proches aidantes facilitent leurs dĂ©marches, s’offrent un espace pour souffler et prendre soin d’elles, tout en s’assurant que leur proche reçoive le soutien dont il a besoin.

S’accorder un moment pour penser Ă  soi et travailler sur soi est essentiel pour Ă©viter de s’oublier. Se rĂ©server du temps pour soi et se donner l’occasion d’exprimer ses Ă©motions est bĂ©nĂ©fique Ă  la relation aidant-aidĂ©. Ça permet d’atteindre un autre registre Ă©motionnel et, surtout, d’empĂȘcher les Ă©motions nĂ©gatives du passĂ© et du prĂ©sent de nous submerger au quotidien. Ça fait du bien, et ça permet de passer Ă  autre chose par la suite.

Besoin de parler ?

Une premiĂšre Ă©tape pour parler de ses Ă©motions peut ĂȘtre d’appeler une ligne d’écoute. Notre Ă©quipe reste Ă  votre disposition pour vous aider, vous orienter et vous Ă©couter.

☎ N’hĂ©sitez pas Ă  communiquer avec nous par tĂ©lĂ©phone, au 06.10.43.34.46 ou au 01.69.83.53.91