Lorsqu’on est préoccupé par le bien-être et la santé de notre proche, il est tout à fait naturel de réfléchir aux différentes solutions d’hébergement qui pourraient convenir à leur situation. Il est important de noter qu’il n’y a pas de moment particulièrement approprié pour aborder ce sujet. Tout dépend de notre propre situation et des opportunités qui se présentent.
Il est cependant recommandé de discuter de l’hébergement suffisamment tôt pour être en mesure de prendre des décisions éclairées lorsque les personnes concernées sont encore en mesure de le faire. Cela permet d’éviter d’être confronté à un choix pressant et imprévu. Il peut également être opportun de discuter de l’hébergement avec notre proche lorsque leur autonomie commence à se réduire ou lorsqu’ils reçoivent de nouveaux diagnostics médicaux.
Pour certains, il est possible que le projet de l’hébergement ne se concrétise jamais. Il est tout de même important d’amorcer la discussion pour mentionner ses limites en tant qu’aidant et connaître celles de son proche également. Parfois, on peut tenir pour acquis que notre proche désire demeurer à la maison, mais ce n’est peut-être pas son souhait. Il est donc important de discuter des volontés de chacun, puis de définir les attentes du proche concernant l’implication du proche aidant.
Dans les cas où la discussion est fermée, on peut toujours revenir sur le sujet un peu plus tard, notamment lorsque l’on anticipe des changements dans l’état de santé de son proche, pour établir un plan et discuter de la direction à prendre.
Quelles sont les émotions que peuvent engendrer les réflexions sur l’hébergement chez les proches aidants et comment mieux les gérer?
Les proches aidants peuvent vivre plusieurs émotions contradictoires. Ils peuvent ressentir un sentiment de culpabilité et d’abandon lors de leur réflexion sur l’hébergement, puis un soulagement lorsque la personne qu’ils accompagnent est prise en charge dans un milieu de vie.
Pour certains, le projet de l’hébergement peut ne jamais devenir réalité. Il est cependant important de lancer la discussion pour évoquer les limites de l’aidant et connaître également celles du proche. Parfois, nous pouvons supposer que notre proche souhaite rester à la maison, mais ce n’est peut-être pas le cas. Il est donc important de discuter des souhaits de chacun et de définir les attentes du proche en ce qui concerne l’implication de l’aidant.
Si la discussion est close, il est toujours possible de revenir sur le sujet plus tard, surtout lorsqu’on anticipe des changements dans l’état de santé du proche, pour élaborer un plan et discuter de la direction à prendre.
Quels sont les sentiments que peuvent susciter les réflexions sur l’hébergement chez les proches aidants et comment les gérer de manière efficace ?
Les proches aidants peuvent ressentir plusieurs émotions contradictoires, comme un sentiment de culpabilité et d’abandon lors de la réflexion sur l’hébergement, puis un soulagement lorsque la personne qu’ils accompagnent est prise en charge dans un environnement adapté.
En penchant pour le choix de l’hébergement, certains proches aidants vont se sentir coupables de briser une promesse qu’ils avaient faite à leur proche. Il faut donc faire attention et s’assurer de réévaluer les pactes que l’on a peut-être faits afin de prendre en compte ses capacités et demeurer réaliste. Puis, lors de l’institutionnalisation du proche, certains peuvent éprouver une sensation de perte de contrôle. Normalement, le proche aidant est l’expert de la situation, donc voir que d’autres personnes prennent soin de la personne qu’il aime, avec une approche différente de la sienne, cela peut lui causer une impression de perte de contrôle.
Pour bien se préparer, le proche aidant peut notamment participer à des séances de sensibilisation sur les différentes modalités d’hébergement. C’est important que l’aidant sache que même si son proche est hébergé, il demeure quand même son proche aidant. Il n’y a pas une perte du rôle, mais plutôt une redéfinition de celui-ci.
Comment impliquer la famille (conjoint/e, enfants) dans la décision d’une institutionnalisation de son proche aidé ?
Avant de choisir un type d’hébergement, il est important de s’asseoir avec son proche et de définir des pré-requis afin d’aider l’entourage à orienter ses recherches.
Pour ce faire, on peut tenir une consultation familiale avec son conjoint, ses enfants, mais également les personnes importantes pour notre proche afin de discuter notamment des aspects financiers, du périmètre géographique… Puisque l’on met toute la famille à contribution, cette décision ne peut être prise unilatéralement. Puis, discuter également des attentes de chacun et du partage de l’implication avec les autres membres de la famille.
Lors du choix d’un hébergement pour un proche, certains aidants peuvent se sentir coupables de briser une promesse faite à leur proche. Il est donc important de réévaluer ces pactes en prenant en compte les capacités de la personne et en restant réaliste. Pendant le processus de préadmission, l’aidant peut éprouver une perte de contrôle en voyant d’autres personnes prendre soin de leur proche avec une approche différente.
Quelles sont les craintes observées par les proches aidants lors de institutionnalisation d’un proche ?
Parmi les craintes des proches aidants, la maltraitance institutionnelle est l’une des plus importantes. Ils s’inquiètent également pour la qualité des soins et des services offerts à leur proche. D’autres peuvent craindre que leur proche ne s’adapte pas à son nouvel environnement ou que sa santé se détériore. Même si la plupart du temps tout se passe bien, ces craintes sont légitimes.
Quelles sont les bonnes pratiques pour gérer la transition et trouver son équilibre en tant que proche aidant avec le nouveau mode d’hébergement ?
Pour gérer la transition, il est important, lorsque c’est possible, de faire visiter le nouvel environnement à son proche afin de créer des liens avec les résidents ou le personnel soignant. Cela l’aidera aussi à se familiariser avec l’établissement. Le proche aidant peut également participer à l’élaboration du plan personnalisé pour son proche pour savoir ce qui se passera au quotidien.
Il est également important de s’installer dans une routine en prévoyant des moments avec le proche aidé. Cela peut aider à réduire la culpabilité et à justifier une certaine implication. Participer à des activités à la résidence ou aller déjeuner avec le proche peut aider à mieux gérer la phase de transition. La personnalisation de l’environnement de la personne en perte d’autonomie est également un bon moyen de le faire se sentir chez lui.
Comment prévenir l’épuisement chez les proches aidants qui vivent avec leur proche à la maison ?
Pour prévenir l’épuisement chez les proches aidants, il est important de demander de l’aide à son entourage ou aux services de santé. Il est également utile de déléguer certaines tâches et de se fixer des limites. Il est important de se créer une routine et de prendre du temps pour soi en faisant des activités qui nous plaisent. Enfin, il est crucial de demander de l’aide aux associations de soutien aux aidants pour se sentir soutenu dans notre rôle de proche.
Pour préserver sa santé mentale et éviter l’épuisement, il est essentiel d’apprendre à gérer les sentiments de culpabilité. Il est possible de revoir les promesses qui ont été faites et de les redéfinir si nécessaire. Il est également conseillé de participer à des séances de soutien psychosocial individuel ou en groupe pour rencontrer d’autres proches aidants, ce qui peut aider à normaliser la situation.
Il est important d’écouter son corps et de reconnaître les signes de l’épuisement. Il est également crucial de s’assurer d’avoir un bon suivi médical pour veiller à sa santé et éviter de mettre sa santé en danger en prenant soin de l’autre.