De nos jours, la reconnaissance du statut de l’aidant est souvent évoquée à la manière d’un combat, la loi seule est insuffisante.
Le besoin de reconnaissance passe déjà par le besoin d’être reconnu et valorisé comme un “partenaire de soins”. Et cela se traduit par l’importance de mettre en lumière leurs compétences.
A l’intérieur des système de soins parfois trop rigide, cette valorisation de leur rôle est capitale. Cette illégitimité se manifeste trop souvent par la peur de questionner le corps médical.
Le terme “valorisation” implique un savoir cependant comment reconnaître un rôle que l’on ne connaît pas. Combien de soignants ignore encore ce que doit faire quotidiennement un aidant ? Cette dimension n’est abordée que partiellement dans les programmes de formation. De plus, de nombreux soignants hospitaliers pensent connaître le monde du domicile sans en avoir jamais fait l’expérience.
De manière plus large, la question à se poser est : comment pouvons nous collectivement reconnaître le mérite des aidants si leur existence et leur rôle restent dans l’ombre ?
Ce manque de reconnaissance sociétal pourrait être en partie comblé en sortant d’une approche binaire pour se recentrer sur l’accompagnement des besoins du couple aidant/aidé.
Ce qui peut nous paraître lointain aujourd’hui sera peut-être notre futur. Nous sommes tous des aidants potentiels.
En reconnaissant la valeur de l’aidance, nous pourrons construire ensemble une société plus égalitaire pour demain.