Les collaborateurs “aidants”, souvent épuisés et ayant moins de disponibilité, sont malheureusement souvent perçus de manière négative par leur employeur. Ils possèdent pourtant des savoir-faire et savoir-être précieux.

Cumuler une activité professionnelle avec un rôle d’aidant ?

C’est un véritable jeu d’équilibriste qui développe en nous beaucoup de ressources. On fait preuve de plus de résilience et de plus de compréhension envers les autres.

Nos proches qui sont dans le besoin nous font gérer les priorités de la vie différemment. Ils nous obligent aussi à faire montre d’écoute et d’humilité.

Et si les aidants représentaient une vraie richesse pour l’entreprise ?

Equilibrer vie professionnelle et aide à un proche est un défi qui renforce notre compréhension envers les autres.

Nous estimons ainsi que les salariés aidants acquièrent des compétences spécifiques, notamment le sens de l’adaptabilité, la résistance au stress, la polyvalence et la maturité.
Les entreprises auraient intérêt à s’appuyer sur les gisements qui sont à leurs portes.

Coordonner les intervenants, gérer les dossiers administratifs ou prodiguer les soins de base amène aussi à développer toute une série de savoir-faire techniques. Un aidant est un peu comme une mère de famille qui élève trois ou quatre enfants. Il doit savoir aussi bien assurer les tâches ménagères qu’écouter et réconforter, ce qui demande une certaine intelligence émotionnelle.

De précieuses compétences :

Des compétences que les intéressés ont souvent du mal à valoriser en entreprise. Soit parce qu’ils n’en ont pas conscience soit parce qu’ils n’osent pas mettre en avant leur vécu personnel . Ces « softs kills » sont pourtant de plus en plus recherchés par les recruteurs.

Résultat : lorsque la capacité à travailler en équipe est mise en avant dans le CV, les recruteurs accordent en moyenne onze points supplémentaires aux candidats, quels que soient leurs parcours.

D’où l’intérêt de mettre le sujet sur la table dans les entretiens d’embauche. Je recommande même d’intégrer les compétences acquises par les collaborateurs aidants dans la valorisation des acquis de l’expérience (VAE). Plutôt que de dépenser des fortunes en formation les entreprises auraient intérêt à s’appuyer sur les gisements qui sont à leurs portes.

Un aidant est un peu comme une mère de famille qui élève trois ou quatre enfants. Il doit savoir aussi bien assurer les tâches ménagères qu’écouter et réconforter, ce qui demande une certaine intelligence émotionnelle.

Les recruteurs apprécient fortement ces nouveaux soft-skills. D’où l’intérêt de mettre le sujet sur la table dans les entretiens d’embauche. Je recommande même d’intégrer les compétences acquises par les collaborateurs aidants dans la valorisation des acquis de l’expérience (VAE).

Plutôt que de dépenser des fortunes en formation les entreprises auraient intérêt à s’appuyer sur les gisements qui sont à leurs portes.