Le sentiment de culpabilité, souvent présent chez les personnes proches aidantes, a été exacerbé par le contexte de la pandémie🦠. Il n’existe pas de solution miracle pour s’en départir, mais voici des pistes pouvant être explorées.

Il y a un peu plus d’un an, l’Organisation mondiale de la santé déclarait que la COVID-19 était officiellement une pandémie. Les restrictions sanitaires, les visites restreintes, l’impact de la pandémie sur l’offre de services des services à domicile, ont exacerbé plusieurs émotions qui cohabitent avec la culpabilité (colère, frustration, tristesse, impuissance, épuisement).

Même hors de ce contexte de crise sans précédent, la culpabilité est une émotion ressentie par presque toutes les personnes proches aidantes, à un moment ou un autre de leur parcours.

Ce sentiment est souvent désagréable, douloureux, contraignant ou envahissant, et peut mener à l’épuisement de même qu’à la dépression. Il est important de se décharger du fardeau de la culpabilité pour se sentir mieux avec nous-même et dans notre rôle de proche aidant.

Reconnaître son sentiment de culpabilité

Une première étape pour diminuer ce sentiment est de le reconnaître et d’identifier sa provenance. L’éducation, la religion, les pressions sociales, notre histoire personnelle et nos propres exigences sont des facteurs qui peuvent être en cause. Il peut apparaitre suite à un agissement, une parole ou encore l’omission d’une action.

Par exemple, vous devez déléguer une tâche, vous pensez à l’hébergement de votre proche ou vous ne pouvez tenir une promesse faite. Ce sentiment nous alerte et nous indique qu’il faut retrouver un équilibre entre nos besoins et nos obligations.

Nos conseils :

🟣 Retrouver un équilibre

🟣 Trouver un équilibre entre nos propres besoins et ceux de l’autre n’est pas évident. Afin de parvenir à transformer notre sentiment de culpabilité, il faut changer notre regard sur la situation.

🟣 Peser le pour et le contre avant de prendre une décision.

🟣 Se remémorer toutes les bonnes actions que nous avons posées pour notre proche.

🟣 Remplacer le mot “culpabilité” par “responsabilité”. Être responsable signifie prendre soin de l’autre tout en prenant soin de soi.

🟣 Être indulgent envers soi-même en se permettant des erreurs.

🟣 Reconnaître et accepter nos limites.

🟣 Reconnaître qu’en tant que proche aidant nous avons aussi des besoins.

🟣 Reconnaître qu’en tant que proche aidant nous avons des droits (ex : dire non, prendre du temps pour soi, exprimer ses émotions, etc.).

🟣 Reconnaitre que le sentiment de culpabilité peut être néfaste pour sa santé.

🟣 Se concentrer sur les situations où nous avons un pouvoir et lâcher prise sur le reste. Pour ce faire, nous pouvons nous poser la question suivante : « Ai-je fais mon possible? »

🟣 Explorer le réseau de soutien de votre proche pour déléguer certaines tâches.

🟣 Aborder la possibilité de demander de l’aide extérieure (visite d’amitié, aide aux courses, etc.).

🟣 Participer à des ateliers et conférences pour se familiariser avec le sujet.

🟣 Participer à un groupe de soutien ou consulter un intervenant pour du soutien psychosocial.

🟣 Prendre des moments pour décrocher de son rôle et se ressourcer (pratiquer un sport, faire de l’art, lire, prendre une marche dans la nature, etc.)

Pour échanger sur ce thème et vous aider à faire face à ce sentiment, vous pouvez nous contacter au 06 10 43 34 46.