Les Français peuvent se réjouir de leur espérance de vie parmi les plus élevées d’Europe, mais cela s’accompagne d’un risque accru de dépendance qui nécessite une coopération accrue entre les pouvoirs publics et les opérateurs du secteur.
L’espérance de vie en bonne santé en France est inférieure à celle de certains pays européens, soulignant l’importance d’assurer un état de bien-être social pour les personnes âgées. Entre 2009 et 2019, la population des Ehpad a augmenté de 20 %, mais de plus en plus de personnes âgées souhaitent rester dans leur domicile.
Les mutations socio-démographiques en cours, telles que l’augmentation de l’espérance de vie et l’éclatement des cellules familiales traditionnelles, nous obligent à repenser la garantie d’un service de proximité. Les acteurs du grand âge peuvent jouer un rôle clé pour combler ce besoin, mais cela nécessite un soutien accru des pouvoirs publics et l’engagement des élus. Le secteur représente 830 000 emplois non délocalisables et une dynamique de recrutement importante.
Cependant, les financements tardifs contribuent à une inquiétude quant à l’avenir de notre système et de nos conditions de vie face à la dépendance. Si les vieux réflexes perdurent, nous pourrions nous heurter au mur de la dépendance d’ici 2030.
Pour éviter cela, il est nécessaire de renforcer le système associatif et de promouvoir la coopération entre les acteurs publics et privés. Les collectivités doivent écouter et comprendre les besoins des personnes âgées et des acteurs de terrain pour créer de la valeur sociale et anticiper les défis démographiques à venir. Il est temps de repenser notre approche de l’autonomie et de la dépendance pour garantir un avenir meilleur pour nos aînés.