Les projections pour les années 2030 indiquent que les personnes âgées en perte d’autonomie pourraient avoir moins de soutien familial, notamment en raison de l’augmentation du nombre d’hommes âgés sans conjoint ni enfant.

Les besoins de prise en charge varieront selon les départements, certains étant particulièrement touchés par les troubles cognitifs. L’hétérogénéité des budgets des conseils départementaux limitant les dépenses d’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA).

Certes des mesures ont été mises en œuvre pour renforcer la qualité et l’attractivité du secteur de l’aide à domicile, mais les données récentes montrent que ces mesures n’ont pas modifié significativement la situation.

Pour réussir le virage domiciliaire, il faut donc résoudre la question budgétaire et considérer ensemble les différentes échelles de prise en charge de la perte d’autonomie.  De plus, l’interdépendance entre la prise en charge à domicile et en établissement doit être reconnue.

Une réflexion plus large sur la prise en charge de la perte d’autonomie est nécessaire, considérant cet enjeu comme individuel, familial, local et national. Les politiques publiques doivent répondre au défi démographique des années 2030-2040 en tenant compte de l’ampleur de la situation.