Les aidants contribuent à l’accompagnement pour l’autonomie et sont des acteurs indispensables du maintien au domicile. Les soutenir, les accompagner et leur proposer des temps de répit, c’est participer à leur qualité de vie et à la possibilité pour la personne aidée de rester à domicile.

Ci-desssous quelques pistes contributive pour mieux les soutenir :

✔️ Droit d’exercer un travail rémunéré : À mon sens, le travail, l’emploi, l’activité professionnelle, la carrière, occupent une place centrale dans nos vies et les rythment. Le travail rémunéré a aussi des retombées sur la vie sociale, sur la vie amoureuse… et également sur la vie une fois à la retraite. Je crois qu’il est capital de s’intéresser à un problème de société en y apportant des solutions qui touchent au droit du travail. Certes, améliorer la vie professionnelle des proches aidants ne va pas tout résoudre. En revanche, cela pourra leur donner un peu d’air, de sécurité et de prévisibilité, ainsi que la sensation de mieux pouvoir prendre soin de leur proche, sans pour autant que leur situation professionnelle, leur revenu ou leur carrière n’en pâtissent.

✔️ Droit à des conditions flexibles d’emploi : Pour les proches aidants, l’enjeu principal est de pouvoir consacrer du temps à l’aidé. De nombreux employeurs sont compréhensifs et accordent toutes sortes de facilités, comme une réduction du temps de travail, la possibilité d’effectuer un plein-temps sur quatre jours ou de faire du télétravail, et la planification à l’avance des congés. D’autres employeurs, en revanche, semblent moins conciliants. Alors que c’est souvent dans leur intérêt d’accorder des mesures.

✔️ Droit de réduire durablement son temps de travail : Dans de nombreuses situations, la personne n’est pas proche aidante seulement en cas d’urgence, elle l’est tout le temps. Elle n’a pas besoin de trois jours par-ci, par-là, mais plutôt de pouvoir organiser son temps autrement sur une longue durée. Il faudrait songer à mettre en place un droit pour les proches aidants de réduire durablement leur temps de travail ou d’organiser leurs horaires pour tenir compte des besoins du proche aidé. Ces ajustements de longue durée permettraient de préserver la santé des proches aidants, d’éviter qu’ils ne s’épuisent à leur double tâche, de conserver des liens sociaux dans leur milieu professionnel et de se réaliser personnellement au travail. De plus, cela leur permettrait de conserver un revenu, ce qui éviterait une augmentation des dépenses sociales.

Cette réflexion m’amène à conclure qu’outre procéder à des changements structurels, il est important de renforcer les mesures de soutien aux proches aidants, et notamment les dispositifs proposés par les institutions ou des associations. Il me semble qu’il faudrait également encourager l’auto-organisation des proches aidants. Je pense que ce sont les premiers concernés qui doivent chercher, essayer… et trouver des solutions innovantes. Ces solutions éprouvées, testées et approuvées par les proches aidants faciliteront la vie d’autres proches aidants.

Enfin, beaucoup d’aidants se perdent parfois face aux diverses démarches à effectuer. Je pense que devant cette “jungle” d’administrations, d’assurances sociales, d’aides, de mesures de soutien diverses et variées, tout le monde est perdu.

Pour y remédier, une piste de solution serait de créer un guichet unique ou encore un centre de ressources pour les proches aidants. Cette instance se chargerait de recenser tous les organismes et assurances à qui un proche aidant pourra s’adresser. Elle centraliserait les démarches, tout en offrant un accompagnement individualisé et complet par un caremanager.